Rédaction : Cédric Fontaine
RECUPERATION DES EAUX DE PLUIE : QUELLE CITERNE CHOISIR
C’est à la citerne de s’adapter à votre chantier et non à vous de vous adapter à la citerne. Il existe suffisamment de cuves de stockage d’eau de pluie pour trouver la solution qui vous convient.
Comment choisir sa citerne de récupération d’eau de pluie ?
Le choix du type de la citerne de valorisation des eaux de pluie que l’on va installer arrive souvent trop tôt dans le processus de réflexion. La cuve étant l’objet le plus volumineux et le plus coûteux de l’installation, il est humain de se focaliser sur ce composant. Et pourtant, la sélection doit être réalisée à l’issue d’un processus dont je vous cite les premiers éléments ci-dessous.
1 – Dimensionner le volume de stockage optimum. Certains matériaux sont préconisés pour des petits volumes et déconseillés pour des volumes plus élevés. L’inverse est possible aussi.
Si vous ne savez comment dimensionner votre volume de stockage, vous pouvez utiliser ce calculateur gratuit : cliquez-ici
2 – Définir l’emplacement de votre cuve par rapport à votre terrain ou à votre bâtiment. De nombreux emplacements en dehors de la cuve enterrées dans le jardin sont possibles. C’est par exemple le cas de la bâche souple qui est un excellent choix lorsque l’on dispose d’un vide sanitaire. Si plusieurs emplacements sont possibles, réalisez une analyse technico-économique comparative qui inclut le prix d’achat de la citerne de récupération des eaux de pluie mais aussi les frais de terrassements et de pose.
Pour résumer, je vous conseille de déterminer la citerne idéale en procédant par élimination selon les critères suivants :
- Volume
- Pose aérienne ou enterrée
- Contraintes techniques (place, accessibilité, résistance, ….)
Si plusieurs produits répondent à vos critères, le prix et la disponibilité vous permettront de faire votre choix final.
Il existe deux grandes catégories de citernes de récupération des eaux de pluie. Les cuves enterrées et les cuves aériennes. En règle générale, les cuves enterrées sont préférées pour les chantiers neufs, car des terrassements sont déjà prévus et la pose de l’unité de stockage en est facilitée. Lors de rénovation de bâtiments, en l’absence de travaux de VRD, les citernes aériennes offrent des alternatives intéressantes à la réalisation de fouilles de grande ampleur.
Les principales citernes enterrées
Citerne enterrée polyéthylène
C’est la citerne la plus utilisée pour valoriser les eaux de pluie
Avantages
- Légèreté
- Possibilité de citernes extra-plates
- Pré-équipements en usine
Points de vigilance
- Résistance à l’enfouissement pour certains modèles
- Pose en présence de nappes phréatiques
Citerne enterrée acier
Citerne préconisée pour des volumes de stockage > 25 m³. Ces citernes peuvent être en acier noir ou en acier galvanisé.
Avantages
- Résistance
- Poids
- Grand volume possible jusqu’à 120 m³
Points de vigilance
- Fragilité des revêtements (peintures, galvanisation)
- Volatilité des prix
- Peu d’équipements intégrés (filtre, crépine, …)
Citerne enterrée béton
Particulièrement adaptée pour les volumes compris entre 2 et 20 m³
Avantages
- Résistance
- Stabilité à la pose
- Prix
Points de vigilance
- Poids (nécessité d’engins puissants)
- Volumes limités à 20 m³
Les principales citernes aériennes
Citerne aérienne parralilépipédique
Citerne idéale pour une mise en place simple, sans terrassement
Avantages
- Facilité de mise en œuvre
- Possibilité d’installation en série
- Nombreux modèles possibles
Points de vigilance
- Esthétique
- Nécessite d’être protégée des chocs
- Risque de gel
Citerne aérienne « silo »
Citerne idéale pour des bâtiments de grande hauteur.
Avantages
- Facilité de mise en œuvre
- Volume important
- Possibilité d’installation en série
Points de vigilance
- Hauteur (nécessite une toiture haute)
- Nécessite d’être protégée des chocs
- Risque de gel
La bâche souple
Citerne idéale pour installation en vide sanitaire ou au pied de hangars
Avantages
- légéreté
- Grand volume possible jusqu’à 1.000 m³
- Coût
Points de vigilance
- Emprise au sol
- Installation d’accessoires complémentaires